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SÉNÉGAL: LES TALIBÉS

  • Photo du rédacteur: Néoptimiste
    Néoptimiste
  • 27 août 2018
  • 2 min de lecture

Ils sont là, on les voit, mais personne n’en parle…

J’entends souvent dire que l’éducation est un droit fondamental, indispensable à l’épanouissement de la jeunesse et qu’elle est la clé pour un monde meilleur. Cependant avons-nous réellement tous l’accès à une éducation de qualité? Pouvons-nous tous espérer un jour pouvoir bénéficier de cet ascenseur social dont on parle tant?


Bien nombreux sont les pays où la déscolarisation représente un réel problème auquel il est urgent de faire face. Nigeria, avec 8,7 millions d’enfants non scolarisés ou encore le Pakistan à 5,6 millions, la réalité de notre monde se trouve bien loin des idéaux établis. D’autant plus que ces chiffres alarmants ne sont pas des cas isolés.


C’est donc de mon pays d’accueil que je veux vous parler aujourd’hui.

Un pays aux apparences paradisiaques, qui en fait rêver plus d’un. Des paysages à couper le souffle et un peuple particulièrement chaleureux. C’est le Sénégal, pays de la Teranga, qui

m’a accueillie durant ces deux dernières années.

Les couleurs du Sénégal



On retrouve en effet un Sénégal qui compte un grand nombre d’enfants qui n’ont pas accès à une éducation. Ces enfants, on les voit au quotidien déambuler dans les rues, mendier quelques misérables pièces aux passants alors que leur place devrait être sur les bancs de l’école. Si vous avez déjà mis les pieds au Sénégal, vous les connaissez sûrement ces enfants

que l’on appelle les talibés.

Un talibé, c’est un disciple ou un élève qui apprend le Coran.

Souvent des garçons, ils ont entre trois et quatorze ans. Leurs familles les envoient chez les marabouts, afin de suivre une éducation coranique accompagnée d’une initiation pratique à la vie communautaire. Au début, si les marabouts envoyaient les enfants mendier, c’était pour intégrer cette notion d’humilité, mais aujourd’hui tout a changé. Les marabouts, migrant vers les grandes villes, ont fait de ces jeunes une réelle rentrée d’argent.


Les garçons dorment, ensemble, sur le sol en béton. Chaque matin, ils se lèvent, prennent leurs boîtes de conserve vides et partent mendier dans la ville pour avoir un petit déjeuner. Seuls ou en bandes, ils passent ainsi des heures à parcourir les rues à la recherche de leur nourriture et à demander l’aumône pour réunir les 500 francs CFA (0,75 euros) exigés chaque jour s’ils veulent pas être battus par leurs marabouts.

Je vois des talibés tous les jours, voyez-vous où est le problème? Et la solution?


Je croise ces jeunes tous les jours depuis que je suis arrivée au Sénégal et cela me fend le cœur. J’ai envie de les aider, d’agir, mais comment? J’ai rapidement compris que ce n’est pas en donnant de l’argent que l’on venait en aide à ces jeunes: on ne fait qu’enrichir les poches de leurs marabouts. C’est donc avec une immense tristesse que je vous raconte ce phénomène présent au Sénégal. Mais si personne n'en parle, personne ne s'en préoccupe.


Un problème bien trop profond pour agir tout seul

Il est donc grand temps d’éveiller les consciences, de sensibiliser le monde à ces causes dont on ne parle pas suffisamment et enfin, de trouver une solution.


Kenza Alami

Sources d'images:

3 photos de talibés - Kenza Alami

Plage du Sénégal - National-tours.fr

Le Sénégalais et ses bateaux - S.E.P. Voyage

Le marché de fruits de mer à Mbour (Sénégal) - AniAnywhere


 
 
 

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Graphisme / Illustrations 

Marianne Tran, 17 ans

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